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Brésil - Francia | AVICOLES

Une alliance entre les travailleurs de Doux des deux pays est essentielle

  

 La Rel-UITA, la Confédération Nationale de Travailleurs de l’Alimentation (CONTAC) et la Fédération de Travailleurs de l’Alimentation de Rio Grande do Sul (FTIA-RS) ont tenu à Porto Alegre, Brésil, l’Atelier International de Travailleurs de Doux, auquel a participé la Fédération Générale Agroalimentaire (FGA) française. Pendant l’activité, le président de la CONTAC, Siderlei de Olivera, a donné des informations concernant les caractéristiques de cette transnationale avicole au Brésil.

  

Siderlei a souligné qu’au Brésil l’entreprise Doux Frangosul est la pire du secteur en ce qui concerne les négociations collectives et a condamné l’attitude trompeuse de la transnationale qui prétend manipuler ses travailleurs aussi bien au Brésil qu’en France en inventant des dettes inexistantes.

 

Il a également dénoncé qu’alors que la loi brésilienne limite les envois de profits des entreprises étrangères à leurs maisons mères, Doux déjouait cette disposition « en exportant pour elle-même, étant donné qu’elle envoyait des poulets du Brésil vers la France, et à partir de là directement vers d’autres destinations. Alors que la production provenait du Brésil, l’argent restait en France où les paiements étaient envoyés », a affirmé Siderlei.

 

La crise de Doux est issue de manœuvres financières spéculatives -ventes à venir- qui, comme pour beaucoup d’autres entreprises, ont chuté en 2008 avec le dollar. « Cette crise de la transnationale est née en Europe et non au Brésil », a signalé Siderlei.

 

Nous apprenons ici de manière concrète que Doux n’a contracté aucune dette auprès des banques, mais qu’elle a cessé de s’acquitter des cotisations sociales des travailleurs, qu’elle est en retard vis-à-vis des fournisseurs de matière première et que le principal problème est auprès des façonneurs, qu’elle a maintenant recommencé à payer, mais avec beaucoup de retard.

 

Selon le président de la CONTAC, Doux ne respecte pas les syndicats : « Négocier avec elle est très difficile, elle ne s’assied autour de la table des négociations une fois par an que parce que la loi brésilienne l’y oblige. »

 

Concernant les augmentations salariales, Siderlei a précisé que « le Brésil connait une inflation annuelle de 5 à 6 %. Nos négociations obtiennent toujours quelques points de plus au dessus de l’inflation, et cette année ce chiffre a été de 2%, excepté chez Doux, où il a été nécessaire de paralyser l’activité et même ainsi nous n’avons obtenu que 1,7% au dessus de l’inflation », a-t-il expliqué.

 

Doux est aussi une des entreprises qui génère le plus de victimes de maladies professionnelles.

 

Siderlei a estimé comme essentielle « une alliance entre les travailleurs de Doux de France et du Brésil, car nous ne devons pas permettre qu’une telle entreprise globalisée ait ce genre de comportement », a-t-il conclu.

 

 

Hélène Deborde, secrétaire fédérale et chargée des Relations Internationales Européennes de la FGA et Siderlei de Oliveira

Carlos Amorín

Rel-UITA

20 juillet de 2011

 

 

 

    Foto: Gerardo Iglesias

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